Les plus anciennes traces de la présence d’hommes sur le site du village remontent à la préhistoire. En 1883, une hache néolithique y fut trouvée. Mentionné dès le XIVème siècle, le village faisait partie du comté de Ferrette jusqu’à la Révolution. Avec Roppentzwiller et Waldighoffen, il formait la Mairie de Grentzingen à l’époque des Habsbourg. Les couvents St-Léonard et Klingental de Bâle, et les notables d’Eptingen y avaient des propriétés. La localité fut pillée au cours de la guerre de Trente-Ans et, selon l’urbaire de la Seigneurie de Ferrette, Steinsoultz ne comptait plus que dix-neuf habitants à la fin de ce conflit ! Le quartier actuellement dénommé « Gersbach » était un petit village autonome et s’appelait Geroltzbach en 1327. La tradition orale mentionne un château dont les restes n’auraient disparus qu’au XVIIIème siècle. Sur la colline qui surplombe la localité, les rues du Menhir et de la Source suivent le tracé de l’ancienne route postale de Bâle à Delle.
L’église
Dès 1783, les habitants de Steinsoultz ont entamé des démarches pour la reconstruction de leur église érigée en 1482. Des architectes ont inspecté l’édifice en 1788 et 1789. Le Directoire du Département du Haut-Rhin (l’équivalent de l’autorité préfectorale sous la Révolution), dans sa séance du 15 mai 1793, autorise finalement la commune à faire « des reconstructions et réparations nécessaires ».
L’église a été reconstruite en l’an XVII de la République, c’est-à-dire en 1805. Le clocher, datant de 1482, a été conservé. Cette tour d’origine était construite au milieu de la partie latérale de l’église, côté cimetière. Mais son état de vétusté a nécessité sa démolition en 1860. Les travaux de construction d’un nouveau clocher, toujours existant, ont débuté à la fin de 1863 pour se terminer en 1854. Cette construction coûta 14 000 francs de l’époque. La somme de 5 000 francs a été payée par le Conseil de Fabrique en la personne de son président, Monsieur Grienenberger. Le reste fut pris en charge par la commune.
Le mobilier de l’église
A l’achèvement de la construction de l’église, vers 1820, la paroisse acheta à Metzerlen, en Suisse, le maître-autel de style baroque, l’autel latéral gauche et la chaire. L’autel latéral droit n’est qu’une copie. Le banc de communion, qui n’est plus en place, provenait, quant à lui, du couvent de Luppach.
Le maître-autel présente, autour de la statue centrale de St-Nicolas, le patron de la paroisse, les petites statues de St-Paul et de St-Pierre, celles de St-Blaise et de St-Martin. Plus haut, les saints soleurois, Urs et Victor, encadrent un médaillon moderne du Christ de Limpias réalisé par Mangold, auquel on doit également les deux médaillons des autels latéraux. Sur celui de gauche et tout près, au mur, les trois générations : Ste-Anne, avec la Vierge et Jésus enfant. Une statue de Ste-Elisabeth avec St-Jean lui fait face. Du même côté, un bel ensemble de la crucifixion.
Au plafond, la Ste-Famille peinte par Carda Sorgen, en 1894. A la tribune sont fixées les statues de St-Jean imberbe et de St-Jacques. Le chemin de croix, débarrassé de ses cadres, est assez remarquable par ses fonds or et la naïveté de ses figures. Une plaque de marbre rappelle le souvenir du chanoine honoraire Joseph Brun (1866-1934), natif de Steinsoultz.
De la tour de l’ancienne église, une pierre datée de 1482 a été conservée, ainsi que les trois armoiries du comté de Ferrette, du chapitre rural du Sundgau et de l’évêché de Bâle, que l’on trouve dans le rez-de-chaussée du clocher. En 1983, l’orgue Schwenkedel de l’église St-Léger de Guebwiller a été transféré à Steinsoultz.
Au passage, on peut admirer de belles maisons à colombages, dans la rue de Jettingen, en particulier, les numéros 22 et 45, avec sculptures sur poteaux d’angle. Sur le plateau, on traverse la ferme et les dépendances du « Windenhof » où, depuis la période de reconstruction qui a suivi la guerre de Trente-Ans, les mennonites gèrent cette portion de terre sundgauvienne.
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