Maria GROEPPELIN (MLH) - Obs: 30.04.24 - 14h30

04/2024-L’obsession du nombre

Par Père Sébastien Schmitt

01/2024-"Ce n’est qu’une bénédiction"

Par Père Sébastien Schmitt

10/2023-Une nouvelle étape pour La Passerelle

Par Père Sébastien Schmitt

07/2023-Telle la cigogne (saison 4)

Par Père Sébastien Schmitt

05/2023-Une nouvelle EAP

Par Père Sébastien Schmitt

02/2023-« Ne dis pas : les jours d’autrefois étaient meilleurs »

Par Père Sébastien Schmitt

12/2022-A quoi serions-nous prêts ?

Par Père Sébastien Schmitt

10/2022-Heureux anniversaire !

Par Père Sébastien Schmitt

07/2022-Telle la cigogne (saison 3)

Par Père Sébastien Schmitt

05/2022-Marcher ensemble

Par Père Sébastien Schmitt

02/2022-A propos de la Semaine sainte

Par Père Sébastien Schmitt

12/2021-Des mots nouveaux pour la messe

Par Père Sébastien Schmitt

09/2021-La confirmation... pour tous ?

Par Père Sébastien Schmitt

07/2021-Telle la cigogne… (suite)

Par Père Sébastien Schmitt

05/2021-Sainte Odile parmi nous !

Par Père Sébastien Schmitt

02/2021-Sainte quarantaine

Par Père Sébastien Schmitt

12/2020-« Vivre dans le temps présent de manière raisonnable » (Tt 2, 12)

Par Père Sébastien Schmitt

09/2020-Telle la cigogne…

Par Père Sébastien Schmitt

07/2020-Que sera notre été ?

Par Père Sébastien Schmitt

06/2020-« Alors que les portes étaient verrouillées, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux » (Jn 20, 19)

Par Père Sébastien Schmitt

02/2020-L'onction des malades: quand et pour qui ?

Par Père Sébastien Schmitt

12/2019-Que devons-nous faire ? (Lc 3, 10)

Par Père Sébastien Schmitt

09/2019-Un site Internet pour la communauté de paroisses

Par Père Sébastien Schmitt

07/2019-Lendemain de fête

Par Père Sébastien Schmitt

04/2019-Mourir pour entrer dans la vie

Par Père Sébastien Schmitt

Telle la cigogne (saison 4)


La cigogne est revenue, surprise, à n’en pas douter, que le nid qu’elle avait patiemment bâti sur la croix avait disparu et qu’une sorte de parapluie l’a remplacé. A son arrivée, elle semble d’ailleurs l’avoir analysé de près comme pour voir comment elle pourrait malgré tout rebâtir son nid, mais elle a vite dû se rendre à l’évidence que l’entreprise ne serait pas si commode.

Elle a donc cherché un autre lieu où s’établir. Elle n’est pas repartie, fâchée. Elle a recommencé autrement et ailleurs. A défaut d’y habiter, elle revient de temps à autre se poser sur le faîte du toit de l’église ou du clocher. La cigogne est persévérante. Elle n’abandonne pas facilement. Elle s’adapte. Elle reconstruit sans se poser beaucoup de questions, sans même être certaine qu’elle retrouvera son nid lorsqu’elle reviendra. Elle en prend le risque.

« C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie » (Lc 21, 19), dit Jésus, et par notre persévérance aussi qu’on porte du fruit (cf. Lc 8, 15). Il n’est pas sûr qu’on ait toujours autant de persévérance que la cigogne qui n’a pas été gagnée par le découragement lorsqu’elle a constaté que son nid a été enlevé. On a quelquefois vite fait de baisser les bras, de tout jeter par-dessus bord, de laisser les autres se débrouiller devant des obstacles, des déceptions, des échecs, ou tout simplement parce que les choses ne sont pas telles qu’on les avait rêvées. Dans l’Église et dans bien des milieux, des choses ont été possibles parce que des personnes ont fait preuve d’audace et de persévérance, et ont mis d’autres personnes en route, plutôt que de rester là à regarder, à déplorer ce qui a disparu, à regretter ce qui n’est plus, à penser « après moi le déluge ! »

« La joie de l’Évangile, dit le pape François, est celle que rien et personne ne pourra jamais enlever (cf. Jn 16, 22). Les maux de notre monde – et ceux de l’Église – ne devraient pas être des excuses pour réduire notre engagement et notre ferveur. Prenons-les comme des défis pour croître. En outre, le regard de foi est capable de reconnaître la lumière que l’Esprit Saint répand toujours dans l’obscurité. Notre foi est appelée à voir que l’eau peut être transformée en vin, et à découvrir le grain qui grandit au milieu de l’ivraie » (Evangelii gaudium, 84).

Il est vrai que l’Église, aujourd’hui, chez nous, est petite et fragile, et que nos paroisses n’ont plus la vitalité qu’elles avaient il n’y a pas si longtemps encore. Cela ne devrait pas, pourtant, aussi préoccupant que ce soit, réduire notre engagement et notre ferveur, mais être pris au contraire comme un défi pour croître et pour avancer ensemble.

La question est bien celle de notre regard. Est-il effectivement un regard de foi capable de voir la lumière de l’Esprit dans l’obscurité au point de persévérer malgré les limites et les difficultés si apparentes ? Car c’est par notre persévérance qu’on a la vie et qu’on porte du fruit, dit Jésus. Sans persévérance, il n’y a ni ouverture, ni avenir.

La cigogne a décidément bien des choses à nous apprendre !