En octobre dernier, le pape François a ouvert un synode qui soit à l’écoute de la totalité des baptisés. Le plus souvent, le synode est une réunion d’évêques du monde entier. Cette fois-ci, le pape a souhaité que tous, quelle que soit leur place dans l’Eglise, y participent et s’expriment sur sa vie, sa mission, son avenir, leurs rêves pour elle. La raison est que le mot « synode » veut dire marcher sur la même route, marcher ensemble.
A partir de la rencontre de Jésus avec l’homme riche (cf. Mc 10, 17-22), le pape s’est attardé sur trois verbes : rencontrer, écouter, discerner.
Faire synode, c’est, d’abord, prendre le temps à la fois de rencontrer le Seigneur et de favoriser la rencontre entre nous. Un temps pour donner de la place à la prière et pour se tourner vers l’autre, s’aider mutuellement et s’enrichir de la diversité des dons, des vocations et des tâches de chacun.
Faire synode, c’est, ensuite, écouter, écouter avec le cœur pour que l’autre se sente accueilli et non pas jugé, si bien que le pape a proposé à chacun de s’interroger avec sincérité. « Comment sommes-nous à l’écoute ? Quelle est la qualité d’écoute de notre cœur ? Permettons-nous aux personnes de s’exprimer, de cheminer dans la foi même si elles ont des parcours de vie difficiles, de contribuer à la vie de la communauté sans être empêchées, rejetées ou jugées ? »
Faire synode, c’est, enfin, discerner, notamment au contact de la parole de Dieu, pour nous interroger sur ce que Dieu veut nous dire et dans quelle direction il souhaite nous conduire.
Dans ce bulletin [n° 72], il est question du renouvellement des membres de l’Equipe d’animation pastorale (EAP), dont le mandat arrive bientôt à son terme (voir page 6) et de l’invitation faite à chacun de proposer des noms de personnes qui pourraient en faire partie. Dans ce but, les trois verbes sur lesquels le pape s’est attardé pour mieux comprendre ce que signifie « faire synode » peuvent nous être utiles.
Car il ne s’agit pas de proposer des noms de personnes au hasard ni parce qu’on les aime bien ni parce qu’elles vont défendre nos intérêts. Il s’agit, au contraire, de personnes qui nous paraissent répondre à quelques critères (voir encore page 6), qu’on connaît un peu, qu’on a déjà pris le temps de rencontrer, qu’on a eu l’occasion d’écouter avec le cœur au point de deviner chez elles une capacité à contribuer à la vie de la communauté, qu’on n’écarte pas a priori parce qu’elles sont comme ceci ou comme cela… non sans avoir oublié de demander à l’Esprit Saint de nous éclairer !
C’est l’Eglise ensuite, par l’évêque, après avoir pris en compte tous les noms qui ont été proposés, qui discernera quelles sont les personnes les plus aptes à faire partie de l’Equipe d’animation pastorale et qui leur confiera publiquement, devant tous, cette mission.
Il est donc important que chaque membre de notre communauté de paroisses se sente concerné par cette invitation à proposer ne serait-ce qu’un nom pour éviter – comme on le reproche parfois – que ce soit toujours les mêmes qui font tout ! L’Eglise, en effet, n’est pas l’affaire de quelques-uns, mais celle de tous ! L’Eglise, c’est marcher ensemble !