Gn 22, 1-2.9-13.15-18 ;Ps 115, 10-15 ; Rm 8, 31b-34 ; Mc 9, 2-10
Par les textes de la liturgie de ce jour, nous pourrions presque dire que c’est vers un espace privilégié, que nous sommes conviés à la suite du Christ. En effet, ce temps de Carême nous en rappelle la priorité. C’est un appel au ressourcement et à rentrer en nous-mêmes, pour voir alors l’essentiel,qui nous est offert. Par ce texte de l’évangile, le lieu de la montagne, lieu du silence et de l’intériorité n’est il pas aussi le lieu du Seigneur qui nous attend ?
En ce sens, par le visage transfiguré du Christ, les textes de ce jour, nous dévoilent alors cette union entre l’ancienne et la nouvelle Alliance, et en filigrane se dessine déjà toute la lumière Pascale du Fils de l’Homme, et de notre rédemption. L’Evangile nous montre les trois disciples qui font la découverte extraordinaire de Jésus transfiguré. Ce rayonnement vient précisément de son amour sans réserve pour son Père et pour l’humanité. Pierre voudrait rester là pour fixer l’évènement.
La voix du Père vient le rappeler à la vraie priorité : « Celui-ci est mon fils bien aimé, écoutez-le ». Cette parole est importante, en effet nous devons écouter Jésus et accueillir son enseignement car il est au cœur de nos vies. Comme Pierre, nous ne pouvons pas rester là. La rencontre avec Dieu, dans la prière, nous pousse aussi à descendre de la montagne. Nous sommes invités à retourner « en bas » pour rejoindre le monde dans ce qu’il vit. Là est tout le sens du visage transfiguré du Christ. Mais ce temps de lumière, ne peut vraiment se comprendre que par l’épreuve de la passion et de la mort qui le défigureront. La Pâque est ce passage de la défiguration de Jésus à la Transfiguration du Ressuscité.
Ainsi le secret que Jésus impose à ses disciples n’est pas entièrement levé, l’espérance de la résurrection est d’abord une victoire secrète de la foi. Ne plus voir que Jésus seul, c’est le voir dans sa beauté et le voir dans sa douleur. La croix se profile déjà et c’est ce Messie crucifié que les disciples doivent écouter. Ils ne comprennent guère pour l’instant ; avec la croix et Pâques, ils comprendront. La résurrection nous fait alors découvrir que Dieu en Jésus et par lui seul, nous a tout offert pour notre Salut.
Dieu n’a pas refusé son propre Fils, il l’a livré pour nous tous. Ce temps de Carême est là pour nous signifier qu’au travers du passage obligé de la croix, Dieu nous appelle d’abord à la confiance et à l’abandon. Oui, le visage réel du Père ne peut être que Celui de l’amour, car en faisant alliance avec notre humanité, au travers de son Fils, Dieu a vraiment tout donné. Avec Pierre, Jacques et Jean, Jésus a ainsi voulu pour un bref instant,manifester un peu de son mystère profond, et en lui, Dieu a déposé la plénitude de son amour.
Ce temps de Carême nous montre alors que l’important est d’être en marche à la suite du Christ, en quittant parfois nos routines, en se sachant appelés au bonheur qu’il nous propose. A l’image de Pierre, qui doit se décentrer et redescendre alors de la montagne, devant notre monde si souvent défiguré, face à la pandémie, à la violence, à la crise économique et sociale, la pollution et autre, la liste est sans fin, que ce temps de Carême soit pour nous alors, moyen d’être, chacun où nous vivons, acteur de transfiguration.
Sachons redonner dans nos cadres de vie, visage d’harmonie et de bienveillance, en partageant l’Espérance d’un monde meilleur renouvelé. Oui,c’est la beauté en Christ, qui sauvera le monde dans la foi. La beauté ! nous savons bien un peu ce qu’elle est, quand nous admirons un beau paysage, un lever ou un coucher de soleil. Cette beauté d’ailleurs ne prend vie que dans le regard de l’homme. Car elle se lit avant tout dans le regard de ceux qui s’aiment.
L’amour véritable dépasse toutes les apparences. Il rejoint le mystère de chaque personne, car il illumine le regard et il transforme la connaissance que nous pouvons avoir des autres. Ainsi en Jésus transfiguré, puis ressuscité, Dieu nous dévoile alors son regard d’Amour sur le monde. Etre chrétien à la lumière de l’Evangile, c’est croire que le Père agit par son Fils venu parmi nous, C’est croire que Dieu peut agir qu’aux travers de nos actes.
« Toi qui es lumière, toi qui es l’amour, mets en nos ténèbres ton esprit d’amour ».
Jean Paul CARLOUET - Diacre
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